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Syndicat SUD des personnels du Département de Seine Saint-Denis
Immeuble E. SATIE, 6ème étage, bureaux 603 ET 604 et salle de réunion 602
Union syndicale solidaires
Bobigny, 2022 mercredi 6 juillet
Troussel ou l'injustice sociale !
Grève générale : fermons les services départementaux
les 6 et 7 juillet !
Erratum et complément :
Le lien pour interpeller les élu·e·s était érroné : voici une trame à compléter

Ce projet présenté par la DG, la DRH et soutenu par le président Troussel et une partie de sa majorité est un projet profondément injuste.
Il favorise en grande partie, des cadres en horaires variables, libres de leurs horaires, et celles et ceux sans contraintes personnelles, qui peuvent facilement cumuler des heures chaque semaine, afin de générer des RTT pour combler le vol de congés.
Par contre, pour les métiers en horaires fixes ou obligatoires, dont les heures supplémentaires sont fréquentes et actuellement non comptabilisés poue être récupérées, le vol des congés est irrécupérable.
Les semaines de fermetures imposées (en crèche par exemple) rendent impossible le fractionnement et inflige donc la perte de 2 jours supplémentaires.
Ces métiers vont également subir, sans contreparties, des fermetures plus tardives, et la suppression de la journée continue.
La colère est justifiée
Ce projet pensé par une pseudo "élite", qui ne travaille pas directement auprès de la population, considère que donner 30€ brut à des agents touchant à peine le SMIC, un salaire qui n'évolue pas (voir régresse) au cours de leur carrière est un cadeau dont ils devraient être remerciés.
Le 7 juillet, nous, agent·e·s du CD93, pourrions définitivement apprendre que la "droite" c'est la "gauche".
Lâché par sa majorité, Troussel voterait son projet de temps de travail avec la droite et son groupe "droite socialiste".
C'est historique pour un département comme le notre, avec son passé de luttes.
Dans un contexte national où l'identification politique est difficile, le Président Troussel trouverait sa reconversion.
Le Président des Instances, porte parole du groupe socialiste, a répété que le "fossé est trop grand entre les exigences de la loi DUSSOPT et le règlement actuel du temps de travail au Conseil départemental"
Comprendre : les agent·e·s sont des "privilégié·e·s".
Les villes de Paris et de la Courneuve ont, dans le cadre de cette loi, utilisé différentes sujétions (reconnaissance des pénibilités et contraintes des métiers) et aménagements du temps de travail pour préserver les jours de repos des agent·e·s.
Paris et La Courneuve n'ont pas été "grondées" par l'Etat.
Si le fossé est trop grand, construisez un pont !
Côté Verts (EELV), les élues attendent avec impatience la décision du Conseil constitutionnel et se disent "conscientes du travail conséquent mené par la Direction générale pour appliquer de la façon la moins injuste possible le cadre très contraint posé par la loi". voir leur communiqué
Nous les invitons à se rapprocher des organisations syndicales, sortir des éléments de langages fournis par la DG et à relire nos messages.
Mesdames les Élues EELV, suspendez vos débats internes et positionnez-vous avec courage du côté du service public en Seine-Saint-Denis !
En l’état, l’abstention ou la demande de report sans modification du texte ne peut pas être une option.
Contrairement à votre avis, la Direction Générale n’a pas fait son travail d’aller au bout des possibilités offertes par cette loi :
  • reconnaissance des journées de télétravail ou de formation à 8h,
  • des métiers oubliés dans les fiches,
  • un affichage de la semaine à 41 heures alors que des règles claires sur l’écrêtage, l’acquisition et la pose de RTT permettraient d’arriver au même objectif,
  • des jours de repos pour sujétions de 1 à 7 jours contre 10 à 25 jours de congés volés alors que la loi ne fixe pas de limites et que d’autres collectivités équivalentes vont largement au-delà,
  • pas de compensation pour la perte des jours de médailles, de retraites et le financement des voyages,
  • aucune mise en place d’une vrai charte de la déconnexion mais 4 lignes ridicules sur le droit à la déconnexion des mails.
Sans compter les arnaques et promesses non tenues :
  • Comment le projet peut arriver à des sujétions avec 1 jour de repos alors que lors des dernières rencontres, l'Administration avait annoncé octroyer 2 jours de plus à toutes les sujétions ?
  • Comment 3 jours de pénibilité/astreinte + 3 jours pénibilité psychique et accueil font 4 jours pour nos collègues des circonscriptions ASE/CAMNA ? C'est la nouvelle arithmétique DG/DRH !
  • Quelle explication pour la suppression des journées continues dans les PMI ?
  • Quelle logique dans l'augmentation des plages horaires alors que les équipes sont déjà en sous-effectifs ?
  • Comment le DGS peut-il publier un entretien à l'AEF en prétendant "Nous ne mentirons pas aux agents" et affirmer "Nous avons abouti à sept niveaux de sujétion qui ont été validés par la médecine professionnelle." Mais avec quel·le médecin ? Nous n'en avions plus aucun·e à la MPP. Mensonge ?
L’État, pour pouvoir recruter, reconnaît la spécificité du département et offre une prime de 10 000€ sur 5 ans à ses agent·e·s.
Au Département du Val de Marne, à majorité LR qu’on ne peut pas qualifier de progressiste, les agent·e·s sont aussi malmené·e·s qu'au CD93 :
"Le manque d’effectifs, la surcharge de travail, les non remplacements de postes, des conditions de travail telles qu’elles mettent en cause la santé, notre sécurité et celles des usagers. Dans le même temps le projet de réorganisations de l’administration menée au pas de charge, sans réelle concertation ni avec les agents, ni avec les cadres..."
Et pourtant, l'éxecutif met sur la table des 1ères négociations des pénibilités et des jours de repos qui n'ont jamais été proposées au CD93.
Or, leur régime de congés actuel est sensiblement le même qu'au CD93. Où est le fossé ?
L'abstention des élu·e·s de sa majorité laisserait la possibilité d'un passage en force du président.
Un vote CONTRE et notre mobilisation déterminée permettraient d'exiger le report de ce projet.
DÉMONTRONS NOTRE FORCE :
Toutes et tous en grève les 6 et 7 juillet :
Fermons tous les services !
Exigeons le report du vote et le début des négociations !
Témoignage de Camille (lingère) :
Je suis lingère au sein d'une crèche, je suis actuellement à temps partiel (80%). Le temps partiel s'est imposé à moi puisque une de mes enfants à un trouble des apprentissages. Donc il y a des soins une fois par semaine.
J'ai vu la fiche métier concernant le nouveau temps de travail. Donc étant à temps partiel, je n'aurai que 20 jours de congés annuels. Sachant que nous avons 4 semaines imposées à l'année. Les jours de fractionnement, je ne pourrai pas en bénéficier puisque nous avons des congés imposés pour les ponts par exemple. Mes 4 petits jours seront partis.
Ce qui fait très peu. Nos familles à mon mari et moi, ne sont pas sur la région. Mon époux va subir aussi une réduction de congés ainsi que des jours de repos puisque qu'il travaille pour une société de transports en commun. Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre nos enfants au centre de loisirs pendant les congés scolaires. Car étant à 80% je perds 400 Euros par mois sur mon salaire. Ce rajoute aussi le coût des consultations de spécialistes qui ne sont pas remboursées car cela est considéré comme du confort (160 Euros par mois). Mon enfant ne peut avoir une aide de la MDPH puisque qu'elle est différente mais pas handicapée. Je ne reçois pas d'aide non plus de la CAF pour mon temps partiel car mon enfant a plus de 6 ans.
Je me demande pourquoi continuer à travailler.
envoyez nous vos témoignages sur sud@seinesaintdenis.fr
pour une publication anonyme
Un préavis de grève a été déposé pour les 6 et 7 juillet !
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L'administration départementale et le président ont coupé les communications syndicales à partir des outils du Département contrairement à ce que préconise la circulaire " NOR: RDFB1602064C du 20 janvier 2016 relative à l'exercice du droit syndical dans la fonction publique territoriale."
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