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Bobigny, le mardi 31 mai 2022
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Monsieur le Président,
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Nous avons demandé cette rencontre à l’issue de la mobilisation du lundi 23 mai, afin de vous faire part de la colère montante des agentes et des agents ainsi que des organisations syndicales du Département.
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Depuis septembre 2021, les syndicats se sont tous engagés dans ce qu’ils croyaient être une négociation mais qui s’est révélée être une mascarade.
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Dès le départ, l’administration a tenté de diviser les syndicats et de nous recevoir individuellement.
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C’est ce qui a commencé à nous unir !
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Depuis nous n’acceptons plus aucune réunion en bilatéral et l’intersyndicale est de plus en plus forte, poussée par la colère des agentes et des agents qui ne comprennent pas qu’un majorité départementale aille à l’encontre de ses principes en participant à la casse du service publique et des conquis sociaux.
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Nous avons travaillé sur de nouvelles règles d’organisation du travail en épluchant de nombreux accords de collectivités territoriales et nous vous avons présenté des pistes de réflexion.
Tout a été traité par le mépris, les moqueries, ou la politique de la chaise vide, agrémenté d’une communication des résultats des soi-disantes concertations avant la fin des réunions, à travers des messages en diffusion générale ou sur l’intranet, communication que vous refusez depuis plus de 2 ans aux organisations syndicales.
De plus, alors que les pseudo négociations sont en cours, la direction générale demande à tous les encadrants de porter la bonne parole de ce qui a déjà été décidé !
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Nous aimerions vous partager quelques informations :
- L’accord de la ville de Paris n’a pas été retoqué par le préfet : seule la disposition accordant 3 jours pour toutes les agentes et agents l’a été. La mairie de Paris l’a contesté et dans le même temps, a ajusté ses propositions afin de rendre ces 3 jours aux agentes et agents.
- En comparant le règlement du temps de travail proposé par l’administration au comité technique avec celui adopté par d’autres collectivités, on se rend compte très vite du manque de sérieux et de précisions de celui-ci. Pas d’explication sur l’écrêtage, sur la génération des RTT, aucune justification précise sur les sujétions et sur l’attribution des jours de repos, 3 lignes sur la charte de déconnexion malgré le développement accéléré du télétravail…
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Et pire que tout, vous faites passer des mesures de rattrapages salariales, dont certaines ne sont pas de votre ressort, pour des compensations à la perte de nos congés.
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Le Département et ses élu·e·s peuvent encore profiter de cette occasion pour faire valoir leurs valeurs de progrès social en reconnaissant à plein la pénibilité des métiers et en proposant des mesures de progrès social qui seront bénéfiques à toutes et à tous, agentes et agents du Département et citoyens de la Seine-Saint-Denis car on travaille plus et mieux lorsque l’on se sent bien traité au travail.
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Ce que vous et votre administration semblez avoir oublié !
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Stop aux beaux discours, les agentes et les agents réclament des actes forts !
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